Diversité des écoles d’ingénieurs
Il existe plus de 170 écoles délivrant un diplôme d’ingénieur (hors agronomie) en France. Ces dernières peuvent être regroupées et/ou classées selon :
- Leur catégorie : généralistes (Arts et Métiers ParisTech, Centrale, etc.) ou spécialisées (ENSE3, Pagora, Phelma à Grenoble par exemple)
- Leur statut : Public / Privé. Les frais de scolarité varient de 200 à 2 000€ environ pour les écoles publiques et de 5 000€ à 10 000€ pour les privées. Il est aussi à noter que dans certaines écoles les élèves sont rémunérés (ENS, Polytechnique par exemple).
- Leur accès : certaines recrutent après le BAC (on parle alors souvent de « prépa intégrée » et/ou après BAC +2. A quelques très rares exception toutes les écoles sont accessibles après une CPGE (même celles à « prépa intégrée » comme les INSA, l’INP, etc.)
- Leur classement, leur réputation : données assez subjectives et évoluant d’une année sur l’autre. Néanmoins certaines écoles ont un plus grand prestige, un plus important et organisé réseau d’ancien pouvant permettre des recherches d’emploi et des évolutions de carrière plus aisées.

différents accès en école d’ingénieurs
Différents moyens existent pour intégrer une école d’ingénieurs. Les principaux sont listés sur le graphique ci-dessous. Dans tous les cas, l’accès se fait par concours et/ou étude du dossier scolaire.

→ L’école avec préparation intégrée permet d’accéder à une école juste après le Bac. Elle restreint en revanche beaucoup le choix des écoles, des domaines et des parcours. En effet le nombre d’écoles accessibles après une « prépa intégrée » varie de 1 (pour la plupart) à 30 (environ pour le groupe INP). Il faut aussi noter qu’une grande part de ces écoles accessibles via une « prépa intégrée » est privée (coût d’une année jusqu’à 10 000 € pour le cycle ingénieur, jusqu’à 5 000 € pour le cycle préparatoire). En outre l’impression de sécurité donnée par ces écoles peut être trompeuse, car une sélection a lieu entre les deux années du cycle préparatoire mais aussi avant la troisième année permettant d’accéder au cycle ingénieur). Cette sélection équivaut celle d’une CPGE. Un classement est aussi établi au cours du cycle préparatoire conditionnant le choix des écoles.
Il faut enfin noter que la plupart des écoles avec « prépa intégrée » recrutent largement sur d’autres cursus post-bac, dont les prépas « classiques » . Pour l’INP Grenoble, une grande majorité des élèves sont issus de CPGE « classiques » (par exemple, pour l’école ENSE3, 228 élèves viennent de CPGE « classiques », 26 de la prépa de l’INP).
→ L’admission après un premier cursus universitaire (DUT, BTS, Licence) permet d’avoir un premier diplôme avant l’école d’ingénieurs mais est très sélective et non garantie. L’objectif de ces formations (BTS et DUT) est en effet d’avoir des techniciens directement opérationnels et seuls les meilleurs élèves peuvent intégrer une école d’ingénieurs. Notons que ces majors sont souvent des élèves passés par une première année de CPGE ou de préparation intégrée.
→ La CPGE offre un des parcours les plus sécurisé et la plus grande diversité dans le choix d’écoles. A part la section BCPST (écoles d’agronomie et vétérinaires surtout), les autres sections (TSI, MP, MPI, PC, PT, PSI voir filières) permettent d’intégrer la quasi totalité des écoles d’ingénieurs. La filière PTSI, présente au lycée Vaucanson, permet d’intégrer plus d’une centaine d’écoles grâce au concours de la Banque PT auxquelles viennent s’ajouter une cinquantaine d’écoles accessibles sur dossier et/ou entretien. Seules quelques écoles ne restent pas accessibles à cette filière : il s’agit principalement d’une école de chimie, St-Cyr et Navale (mais l’école de l’air l’est) et l’ENTPE.
Le choix est donc beaucoup plus important que pour les autres parcours et il ne se fait pas directement après le Bac mais après avoir pu réfléchir au projet de formation, au type d’écoles (généralistes ou spécialisées), au domaine d’intérêt.